La théorie quantitative de la monnaie expliquée simplement

Guide pour mieux comprendre la théorie quantitative de la monnaie

La théorie quantitative de la monnaie est sans doute un pilier fondamental de l’économie. C’est sûrement un outil essentiel pour comprendre l’interaction entre la quantité de monnaie se déplaçant à l’intérieur d’une zone économique et le niveau des prix. Développée au 20ᵉ siècle, cette théorie a connu de nombreuses améliorations et critiques au fil du temps. Dans cet article, découvrez cette théorie de manière accessible et claire.

Théorie quantitative de la monnaie (TQM) : de quoi s’agit-il ?

La TQM explore la relation entre l’argent qui se déplace dans une économie et le niveau général des prix. Elle s’exprime généralement à travers l’équation MV = PQ, où M est la masse financière ou monétaire (MM), V la célérité de la monnaie, P les prix et Q le volume de richesses échangés.

Selon cette théorie, un accroissement de la quantité de monnaie en circulation produit systématiquement l’inflation, en considérant que toutes choses sont égales par ailleurs. La première formulation de la TQM a été proposée en 1911 par le scientifique dénommé Fisher. Cependant, elle a fait l’objet de débats houleux entre les grands économistes du siècle. 

Comprendre l’équation mathématique de la TQM MV = PQ

Cette équation reflète simplement la logique selon laquelle la quantité de biens financiers multipliée par la célérité grâce à laquelle la monnaie circule (MV) est égale à la valeur totale des biens et services échangés (PQ). En d’autres termes, le nombre de pièces de monnaie émis par les banques fois la vitesse doit égaler la valeur des biens et services produits dans l’économie. Dans d’autres écrits, vous pourrez retrouver la notation MV= PT avec T, le volume des transactions.

La stabilité de la vitesse de mouvement de la monnaie : un élément clé

Un élément crucial de la théorie quantitative est la stabilité de cette vitesse. Si cette dernière reste constante, des variations dans la masse monétaire auront un impact proportionnel sur le niveau des prix. Cependant, dans la réalité, cette célérité peut différer en fonction de divers facteurs économiques.

Par ailleurs, la théorie quantitative de la monnaie suggère que si la MM augmente sans une croissance équivalente de la production (Q). Cela peut entraîner une inflation, car il y aurait plus d’argent en circulation pour les mêmes richesses disponibles. 

La stabilité de la vitesse de mouvement de la monnaie : un élément clé

Bien que la théorie soit un outil précieux, elle n’échappe pas aux critiques. Certains économistes soulignent que des irrégularités telles que :

  • Les attentes des agents économiques ;
  • La psychologie des consommateurs et des investisseurs ;
  • Les événements imprévus.

Tout cela peut influencer l’inflation indépendamment de la MM. Il serait intéressant aussi de noter que la TQM a des limites. 

Qu’est devenue la TQM aujourd’hui ?

Aujourd’hui, la TQM est presque révolue, à cause de la crise de 2008. Depuis cette tension économique, une forme de rupture s’est installée et a engendré le remplacement de la TQM par la théorie keynésienne. Il faut dire que Keynes était effectivement le principal opposant à cette théorie.

Pour lui, la monnaie est plutôt active. Selon sa pensée, le taux d’intérêt peut compenser la préférence pour la liquidité. Il considère ce même taux comme un déterminant majeur de l’investissement. Ainsi, un accroissement du volume d’argent en circulation a une incidence sur la baisse du taux d’intérêt. Cela impacte systématiquement l’investissement qui augmente. C’est ce que montre le modèle IS-LM. 

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