L’endettement d’un état est un aspect important pour l’économie du pays. De ce fait, la dette est un élément clé pour la politique économique de la France et représente l’ensemble des emprunts contractés par l’état. Cependant, à combien s’élève cette dette ? Qui la détient ? Découvrez.
Sommaire
Qu’est-ce que la dette publique ?
La dette publique en France est la somme des emprunts contractés par l’État français pour financer ses dépenses publiques lorsque les recettes fiscales ne suffisent pas à couvrir ces dernières. Elle est exprimée en pourcentage du PIB et constitue un indicateur majeur de la santé financière d’un pays et une composante essentielle de la politique économique. Elle résulte de la différence entre les dépenses publiques et les recettes publiques.
Le niveau de la dette publique est souvent exprimé en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). Au fil des décennies, elle a connu des variations significatives, influencées par des événements économiques, des crises financières et des choix politiques. Elle a connu une augmentation notable ces dernières années, en raison des mesures de soutien économique mises en place pour faire face à la crise financière mondiale de 2008 et à la crise sanitaire.
Qui détient réellement la dette française ?
Les détenteurs de la dette en France comprennent les investisseurs institutionnels tels que les banques, les compagnies d’assurance, certaines entreprises SAS et SARL et les fonds de pension. Ces acteurs recherchent fréquemment la sécurité et la stabilité dans leurs investissements. Selon les données, plus de la moitié de la dette publique est détenue par des investisseurs étrangers. De façon détaillée, les chiffres sont répartis comme suit :
- 64 % est détenu par les non-résidents ;
- 20 % pour les assurances françaises ;
- 10 % pour les entreprises de crédit français ;
- 4 % pour les ménages français ;
- 2 % pour les OPCVM français.
Cette composition varie au fil du temps en fonction des conditions économiques et des politiques monétaires. Par exemple, en période de crise, la Banque de France peut augmenter ses achats de dette pour stabiliser les marchés financiers et soutenir l’économie.
Cependant, la dette publique a des répercussions directes sur l’économie nationale, les finances publiques et finalement sur la vie quotidienne de chacun. Lorsque le gouvernement emprunte pour financer ses dépenses, il doit rembourser ses emprunts avec des intérêts. Ces coûts sont souvent couverts par les recettes fiscales. Ainsi, un contrat de dette publique élevée conduit à une augmentation d’impôts ou à la création de nouvelles taxes pour rembourser ces obligations.
Comment évolue la dette française ?
Entre 1980 et 1997, la dette en France a connu une augmentation impressionnante. Elle est passée à plus de 500 à plus de 4 000 milliards de francs. Pendant cette période, le ratio d’endettement est également passé de 21 % à près de 58,1 % du PIB. La période récente, en particulier depuis 2020, a été marquée par une nouvelle augmentation de la dette en raison de la pandémie de COVID-19.
L’État français a déployé des mesures de soutien massives, connues sous le nom de “quoi qu’il en coûte”, pour atténuer l’impact économique de la crise sanitaire. Cela a entraîné une augmentation significative des dépenses publiques et, par conséquent, de la dette. L’augmentation des taux d’intérêt depuis 2022, suite à l’inflation, a par ailleurs contribué à l’augmentation de la dette. Les taux d’intérêt plus élevés augmentent le prix du service de la dette, bien que l’État ne contracte pas de nouveaux emprunts.